En Bretagne, 3 usines de masques sont sur les rails pour arriver à une production locale de plusieurs centaines de millions d’exemplaires par an. La Coop de Masques lance depuis le 31 août sa phase de recrutement. Plusieurs dizaines d’emplois vont ainsi être crées sur le territoire breton. Responsable de maintenance industrielle, magasinier, 7 fiches de postes sont détaillées sur le site de La Coop des Masques, ce qui lance officiellement les recrutements pour la future usine coopérative de masques dans les Côtes d’Armor (liste des postes ici). “Tout va comme nous l’avions prévu” se réjouit Guy Hascoët, porteur du projet. En partenariat avec Pôle Emploi et Cap Emploi 22, la direction de l’usine va procéder à une phase de recrutement en septembre et octobre. Les candidats peuvent aussi déposer leur CV directement sur le site internet de la Coop. Ce sont une trentaine d’emplois qui sont à pourvoir. “Nous avons besoin de profils différents, des techniciens, du personnel administratif. Nous sommes prêts à former”, précise-t-on dans l’équipe. L’usine qui va s’implanter à Grâces, près de Guingamp, est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), composée de cinq collèges : salariés, collectivités locales, clients, citoyens et autres partenaires. Le financement provient des collectivités locales (conseil régional et départemental), des entreprises du territoire et des citoyens. “Il n’y a aujourd’hui plus aucun doute sur la nécessité de cette production locale de masques chirurgicaux et FFP2. L’actualité nous donne malheureusement raison. Nous allons produire entre 30 et 45 millions de masques par an, pour les institutions et acteurs économiques locaux. Chaque jour, nous avons de nouvelles personnes intéressées par ce que nous proposons”, explique l’ancien secrétaire d’Etat à l’économie solidaire. Le budget pour cette usine de masques bretonne est estimé à 3,5 millions d’euros. La mobilisation citoyenne est bien engagée avec plus de 230 000 euros récoltés jusqu’ici. 10 000 parts sociales de la SCIC, à 50 euros, sont réservées aux particuliers. “Et ça bouge tous les jours. Nous avons connu une sorte de pause estivale mais depuis quelques jours, nous voyons que les bretons s’emparent à nouveau du projet”, précise Guy Hascoët. Le compte n’y est pas mais le capital est ouvert jusqu’au 31 décembre 2021. “Nous sommes très confiants et le calendrier prévu est respecté, nous sommes dans les délais !”, confirment les partenaires du projet. Avec l’apparition du virus, l’État a sollicité l’entreprise “Celluloses de Brocéliande” pour contribuer à la relocalisation de la production en France. L’usine a investi dans 3 lignes de production pour des FFP2 et 2 lignes pour des masques chirurgicaux, nous expliquait en juin dernier Patrick Viseux, patron de l’usine. Au total, une soixantaine d’emplois crées pour une production de l’ordre de 130 millions d’unités entre le mois d’août et le mois de décembre 2020. “Nous avons besoin de quatre chefs d’équipe et de trois techniciens de maintenance en contrat à durée indéterminée (CDI). Il faut également vingt-cinq conducteurs de lignes dans un premier temps en CDD sans compter des manutentionnaires d’assistance à l’approvisionnement, des postes dans les domaines de la qualité, sécurité, achat…On va donc passer de 207 à près de 270 salariés”, précise-t-il. Dans les Côtes d’Armor, une autre usine pourrait voir le jour, celle de l’homme d’affaires libano-suisse, Abdallah Chatila, avec un investissement de 20 millions d’euros, sur l’ancien site de l’usine de Plaintel. Ce dernier table sur une production pour le marché européen et international (plus d’informations ici). Plusieurs dizaines d’emplois vont ainsi être crées sur le territoire breton. Fin août, la Ministre de l’industrie se félicitait que la France n’était plus dépendante de la Chine dans l’approvisionnement de masques. Le 1er septembre, les masques sont obligatoires en entreprise. Le protocole publié sur le site du ministère du Travail prévoit que des dérogations dépendront du niveau de circulation du virus. Dans les départements en zone verte, il faudra que quatre conditions soient réunies pour retirer son masque : une bonne ventilation ou aération de la pièce (avec maintenance), des écrans de protection entre les postes de travail, la mise à disposition de visières aux salariés et la désignation d’un référent Covid-19. En zone orange, ces conditions devront être complétées par la présence d’un extracteur par le haut et le fait que les locaux sont d’un volume suffisant. En zone rouge, s’ajoutera un critère supplémentaire : la densité (avec la nécessité de disposer d’au minimum 4 m2 par personne pour pouvoir « souffler » sans masque dans la journée). Mais si la dérogation est possible, elle ne donne pas le droit de quitter son masque toute la journée, mais seulement à certains moments. La ministre du travail, Elisabeth Borne, a également précisé que certaines activités, par nature, sont difficilement compatibles avec le port du masque. A regarder au cas par cas.“Nous espérons atteindre le million d’euros cette semaine”
3 usines de masques en Bretagne avec de l’emploi à la clé
Masques en entreprise, des adaptations possibles