La Coop des masques en difficulté, c’est une déception pour la Région Bretagne qui a contribué à son lancement ?

Laurence Fortin - Nous suivons l’évolution de l’entreprise au jour le jour, avec une attention particulière portée aux salariés de la Coop des masques. La priorité, c’est l’emploi. C’est vrai que nous avons accompagné ce projet au moment où il existait un fort engouement citoyen, avec une ambition de relocalisation industrielle sur le territoire.  Mais il s’agit d’une entreprise privée qui doit trouver son modèle économique et commercial. La situation dans laquelle elle se trouve a des causes multifactorielles, à la fois externes et internes.

Quelles leçons tirez-vous de cette crise?

La question des stocks est importante. Il y a eu des promesses d’achat qui visiblement n’ont pas été honorées. Des acteurs engagés dans l’aventure à son lancement n’ont sans doute pas joué le jeu. Ce que j’espère, c’est que ce projet poursuive les ambitions qui sont les siennes, dans un contexte concurrentiel difficile car mondialisé.

Le fait d’appartenir au monde de l’économie sociale et solidaire (ESS) ne suffit malheureusement pas pour réussir.

La Région va-t-elle prendre des mesures de soutien ?

Je tiens à rappeler qu'à la région Bretagne, nous n’achetons que des masques bretons ! Nous restons en contact étroit avec l’entreprise, mais nous voulons éviter la surmédiatisation pour permettre aux acteurs de trouver des solutions dans la durée. Je le répète, il s’agit d’une entreprise privée qui doit trouver son marché. Le fait d’appartenir au monde de l’économie sociale et solidaire (ESS) ne suffit malheureusement pas pour réussir.

(Crédit photo: Emmanuel Pain)