L’été est lancé ! Voici quelques idées pour aller à la plage en made in Breizh. Shorts de bain, jouets de plage, lunettes de soleil, ces produits allient soutien à l’économie locale et mode estivale.

Le short de bain Jo Bigorneau de Saint-Malo

“On est confiants parce qu’on voit qu’il y a un changement dans le mode de consommation. Acheter mieux mais moins fait de plus en plus d’émules”, constate Quentin, co-fondateur de l’entreprise familiale de beachwear Jo Bigorneau. Depuis 2018, ils vendent sur leur site, sur les marchés, et dans quelques boutiques, des tee-shirts, tongs et shorts de bain. Un short de bain malouin ! “La matière première vient de la région de Grenoble, pour le reste tout est confectionné à Saint-Malo. On va les chercher directement à l’usine”, explique le chef d’entreprise élevé aux embruns de la Côte d’Emeraude. La production est encore assez minime, quelques 200 pièces, avec un prix assez élevé. “On explique pourquoi notre short coûte autour de 100 euros là où vous pouvez en trouver des beaucoup moins chers. C’est un choix que nous avons fait dès le départ. Nous privilégions la production française, bretonne quand on peut. Du coup quand vous achetez un short vous faites travailler des entreprises françaises. Et plus nous aurons de ventes, plus le coût de production sera moindre.” Le nouveau produit de la marque c’est les tongs. Toute la confection est faite en France, près de Grenoble. “Encore une belle histoire ! Notre entreprise créée avec mon frère et mon père l’est sur nos fonds propres, nous sommes très attentifs à nos partenaires. Depuis près de 2 ans, nos produits sont le fruit de belles rencontres!”. Pour l’instant, Jo Bigorneau ne permet pas à Quentin, Geoffrey et leur papa d’en vivre mais la famille croit en leur offre de création made in France et Quentin d’ajouter : “Je vendais des maillots de bain et des tongs à l’âge de 15 ans, pas de raison que ça ne marche pas !”

“Coq en Pâte” propose un seau de plage 100% breton

“Les algues viennent d’Ille-et-Vilaine, le process industriel est à Saint-Malo, les moules proviennent de Guidel, le tout est décoré à Plancoët”, énumère David Bouvet, patron de “Coq en Pâte”. Ses jouets de plage sont éco-responsables, fabriqués à partir de 30-40% d’algues brunes et de matière plastique. L’entreprise est engagée dans la protection des espèces menacées. “Je reviens d’une grande surface, quand je vois que leur seau est vendu à 3 euros, forcément, nous ne sommes pas concurrentiels avec nos jouets à 15 euros”, constate David Bouvet. Les produits de plage “Coq en Pâte” s’achètent dans des Biocoop, boutiques balnéaires. “Après la crise que nous venons de traverser, le site d’e-commerce a connu une forte poussée en mai mais je veux aussi soutenir nos commerçants qui ont maintenu leur commande.” Les vacanciers seront-ils prêts à acheter ce type de produit ? “Il y a une vague de fond, j’espère qu’elle ne s’arrêtera pas. Nous sommes en train de travailler avec des entreprises françaises pour confectionner des jouets, aller directement vers le consommateur”, précise le Pdg de “Coq en Pâte”.

Des lunettes en fil de pêche recyclé

Acuitis, Armor-Lux et Fil & Fab, ces 3 entreprises bretonnes se sont alliées pour fabriquer les 1ères lunettes françaises fabriquées en Nylo®, ce plastique issu de déchets portuaires. 1 tonne de filets de pêche a été nécessaire pour fabriquer ces montures. Durables, ces lunettes ont donc un impact social, écologique et territorial. Frédéric Beausoleil, artisan lunetier d’origine nantaise, Fil & Fab, designers brestois, et Armor-lux, la marque textile quimpéroise ont donc donné naissance à une gamme de lunettes solaires, vendues au prix public de 90 € dans les réseaux respectifs d’Acuitis et d’Armor-lux. La motivation d’un tel projet ? Un constat : 800 tonnes de déchets sont abandonnés chaque année sur le littoral français dont plus de 400 tonnes en Bretagne, 40% des déchets marins sont des filets de pêche. Fil & Fab est aujourd’hui la première entreprise française de régénération des filets de pêche usagés.