Les attentats terroristes de Paris ont mis en lumière la capacité de certains réseaux terroristes à se financer de façon souterraine, souvent grâce à des montants modestes.
Ce constat a notamment justifié l’augmentation des moyens financiers et humains de la Direction générale des Douanes et de Tracfin , annoncée par le Premier ministre en janvier dernier.
5 millions d’euros seront essentiellement consacrés à l’achat de matériel dédié à la lutte contre le terrorisme et notamment son financement.
En termes de moyens humains, la Douane et Tracfin seront respectivement renforcés de 70 agents et 10 agents, sur 3 ans, consacrés à la lutte anti terrorisme.
Dès janvier, les ministres des finances et de l’Intérieur ont également décidé de renforcer la collaboration entre leurs services de renseignement afin de cibler plus spécifiquement les trafics et les mouvements financiers susceptibles de financer des actions terroristes.
Le ministre des Finances a par ailleurs défendu aux niveaux européen et international un renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme et son financement.
Pour être pleinement efficaces, ces mesures nécessitent toutefois un renforcement du cadre réglementaire national autour de trois priorités :
- le recul de l’anonymat dans l’économie afin de mieux tracer les opérations suspectes (IDENTIFIER),
- la mobilisation des acteurs financiers dans la lutte contre le terrorisme (SURVEILLER),
- le renforcement des capacités de gel contre les avoirs détenus par les financeurs ou les acteurs du terrorisme(AGIR).