La micro-entreprise, une fausse bonne idée ?

Le statut de micro-entrepreneur est très plébiscité. Est-il fait pour votre projet ? Notre expert vous donne les clés pour faire le bon choix

Vérifiez si votre activité est compatible avec le régime de la micro-entreprise

Solenne Noel, accompagnatrice des créateurs d’entreprise chez Bakertilly Strego vous conseille en premier lieu de vérifier si votre projet peut être compatible avec un statut de micro-entrepreneur. Certaines activités sont en effet exclues de ce régime :

  • les personnes morales passibles de l’impôt sur le revenu (IR) ou de l’impôt sur les sociétés (IS) : SARL, EURL, sociétés de personnes, sociétés civiles par exemple ;
  • les opérations de location de matériel ou de biens de consommation durable ;
  • les opérations réalisées sur un marché à terme d’instruments financiers (opérations boursières) ;
  • les organismes sans but lucratif (associations) ;
  • les marchands de biens, lotisseurs et constructeurs, agents immobiliers.
  • les activités agricoles qui dépendent de la MSA
  • les gendarmes et militaires

Les atouts de la micro-entreprise

En un clic, vous pouvez créer votre entreprise, les démarches administratives sont simplifiées. Pour Solenne Noel, le choix de la micro-entreprise est pertinent pour :

  • Tester une activité, un projet entrepreneurial
  • Avoir une activité complémentaire en plus d’une activité salariée

Autre atout, peu de frais sont engagés à la création. Les seules obligations sont celles de souscrire une assurance professionnelle et d’ouvrir un compte bancaire pour votre activité.

Pas de chiffre d’affaires, pas de charges à payer

Contrairement à toute entreprise créée, les charges sociales sont calculées sur le chiffre d’affaires réalisé. “Cela laisse le temps à l’entreprise de s’installer. Si votre activité a du mal à démarrer, vous n’avez pas ou très peu de charges. Le calcul est simple : 0 chiffre d’affaires, 0 charge !”, précise Solenne Noel.

Une activité B to B ou B to C ?

Les prestations des micro-entrepreneurs ne sont pas assujettis à la TVA dans la limite du chiffre d’affaire réalisé https://www.impots.gouv.fr/portail/professionnel/questions/pour-rester-micro-entrepreneur-quel-montant-de-chiffre-daffaires-ou-de, ce qui peut permettre d’avoir des tarifs attractifs au début de votre activité si elle est à destination des consommateurs.

“Attention, si vous vous lancez dans un business B to B, à destination des professionnels ! En tant que micro-entrepreneur, vous n’êtes pas assujettis à la TVA, vos clients ne pourront donc pas récupérer la TVA sur vos factures.” met en garde Solenne Noel accompagnatrice des créateurs d’entreprise chez Bakertilly Strego.

Le dernier conseil de Solenne : faites vous accompagner pour être sûr de faire le bon choix !