La crise sanitaire affecte fortement l’économie, les entreprises et le marché du travail partout en France. La CCI (chambre de commerce et d’industrie) Ille-et-Vilaine a souhaité mesurer son impact au niveau local. Les emplois sur le territoire sont menacés.

Des entreprises fragilisées

Un recul du chiffre d’affaires : l’année 2020 a été marquée par un recul significatif du chiffre d’affaires pour une majorité d’entreprises. Entre 7 et 8 entreprises sur 10 ont enregistré une baisse significative de leur chiffre d’affaires.

Une activité au ralenti et bouleversée : 45% des entreprises ont été contraintes d’arrêter complètement leur activité sur une période plus ou moins longue au cours de l’année. 51 % des dirigeants ont eu recours au chômage partiel.

Des difficultés reportées ? Le nombre d’établissements touchés par une liquidation judiciaire est en baisse de 32% par rapport à 2019. La prolongation des mesures de soutien aux entreprises semble porter ses fruits pour le moment (chômage partiel, PGE et décalages de charges notamment).

Des emplois menacés

Les effectifs salariés sont en baisse : 2 230 emplois salariés ont été perdus en un an. Les projets d’embauches sont moins nombreux : sur les 3 premiers trimestres 2020, le nombre de déclarations préalables à l’embauche baisse de 23%. Tous les secteurs sont touchés. Le nombre de demandeurs d’emplois augmente : 48 950 demandeurs d’emploi (catégorie A) inscrits à Pôle emploi à fin novembre 2020, soit une croissance de 11% par rapport à 2019.

Des aides pour soutenir les entreprises

Le recours aux aides a été massif : 86% des entreprises ont bénéficié de mesures de sou- tien. 8 615 prêts garantis par l’Etat ont été accordés en 2020 aux entreprises d’Ille-et-Vilaine pour un montant de 2 245 millions d’euros. 23 961 entreprises bretilliennes ont pu bénéficier du fonds de solidarité, dispositif d’aide aux petites entreprises touchées par la crise. A fin novembre, le montant des reports nets d’échéances de cotisations sociales depuis mars 2020 s’élève à 111,3 millions d’euros et concerne 40% des entreprises (régime général em- ployeur).

Quelles perspectives ?

Les chefs d’entreprise sont peu optimistes pour l’année 2021. Seuls 10% des dirigeants anticipent sur le 1er semestre 2021 une évolution favorable de leur activité, 43% prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires. Ce qui peut avoir pour conséquence un risque pour leurs activités. 60% redoutent une trésorerie critique et 28% des dirigeants expriment une crainte pour la pérennité de leur entreprise.